vendredi 23 décembre 2011

Réfutation de L'Île des naufragés

Voici un conte de Louis Even en deux partie :

Cette simplification de la société est censée nous expliquer comment marche la monnaie.

Or dans ce conte il manque beaucoup trop de chose. D'ailleurs notre système se serait écroulé depuis bien longtemps, s'il marchait comme ça.

L'or n'appartient pas au banquier

Même si une banque a un capital qui sert à acheter l'outil de travail (les locaux, les meubles, les cahiers, les crayons, ...). Tout le reste de l'or appartient à ceux qui le dépose et reçoivent des billets à la place. Là, dès le départ, tout appartient au banquier, ce qui n'est pas réaliste. Il y a un confusion complète entre son capital et ses fonds.

D'ailleurs, dans le système économique qui est décrit, les naufragés sont émerveillés, rien qu'à l'idée d'avoir de l'or ; ce qui est quelque peu absurde dans leur situation. C'est d'ailleurs ce qu'on peut reprocher à la plupart des capitalistes à l'américaine : ils cherchent à avoir plus d'argent pour l'argent, et non pas pour ce qu'on peut faire avec. L'argent en lui-même est simplement du papier dont on ne pourrait rien faire. Ce qui le rend intéressant, c'est de pouvoir l'échanger contre des biens ou des services. Mais surtout, il y a plein de choses qui n'ont pas de valeur en soit ou qui sont difficilement évaluables. Par exemple, la réputation d'une société est difficilement évaluable, mais c'est ce qui lui permet de faire des affaires.

Dans l'histoire des naufragés, les entreprises empruntent donc tout à la banque pour constituer leur fond de roulement. Admettons cela. C'est tout à fait possible, et ça ne met pas les sociétés privées en péril.

La banque n'est pas hors du système

Il est déjà très étonnant que les naufragés donne tout gratuitement au banquier. Mais le banquier leur fait payer un intérêt sans que le banquier paie un loyer !? D'ailleurs comment fait-il pour se nourrir ? Que fait-il toute la journée ? N'a-t-il pas au moins des distractions ? Le banquier décrit dans cette histoire reste chez lui toute la journée sans rien consommer, ce qui est fort étonnant.

Ce que semble suggérer l'histoire, c'est que le banquier est logé et nourrit gratuitement. Mais encore une fois, ce sont les naufragés qui sont trop bêtes ; ils acceptent de loger et nourrir gratuitement le banquier, tout en le rémunérant par l'intérêt ? C'est tout simplement absurde.

Normalement, la banque ne gagne pas toute seule de l'argent par l'intérêt ; ceux qui placent de l'argent à la banque, gagnent aussi de l'argent. En temps normal, une banque est un intermédiaire entre ceux qui cherchent à placer l'argent parce qu'il n'arrive pas à tout utiliser, et ceux qui en cherche. La banque se rémunère sur ce service.

La banque centrale n'est pas une banque ordinaire

Là, encore, il y a une erreur : ce qu'on nous présente, c'est une banque qui crée de l'argent. Or, seule une banque centrale a le droit d'imprimer de l'argent. La banque de France et la Banque centrale européenne ont des statuts qui n'appartiennent qu'à elles : c'est une société administrative à mission spéciale. Par exemple, tous ses bénéfices de la banque de France reviennent à l'état français.

En fait, elle est capable de créer ex-nihilo une tonne de monnaie pour le prêter sur les marchés. Quand la monnaie lui ait remboursé, elle le détruit, mais il serait catastrophique pour l'économie que les intérêts soient eux aussi détruits. Les intérêts sont donc reversés à l'état, après paiement des employés et des frais liés à son fonctionnement (comme l'impression de la monnaie elle-même).

Mais où sont les lois et l'état ?

Dans l'île il y a visiblement des biens communs, et une notion de propriété. Mais rien pour encadrer strictement tout ça : comment résolvent-ils les conflits ? Pas de lois ? Pas de juges impartiaux ? Qui applique la décision ? Où est police ?

Comment font-ils pour gérer l'entretien de leur salle de réunion ? Car si un s'occupe de passer le balai, il se sentira lésé, si les autres ne font rien. Seul l'impôt permet de résoudre la gestion des biens communs.

Les naufragés signent un contrat, mais vu qu'il n'y a pas de juge ni de police, ce contrat n'a aucune valeur. Du papier avec des gribouillis dessus. D'ailleurs, les billets de banques n'ont pas plus de valeur.

Une grave erreur de l'Île aux naufragés est d'oublier la loi. C'est le cadre juridique et le niveau de sécurité qu'elle procure qui permet d'évaluer le taux d'intérêt et la durée des prêts. En outre, les prêts sont à durée indéterminés, ce qui est autorisé en Amérique mais totalement interdit en France.

C'est une erreur classique des partisans du libéralisme économique : sans la loi, l'impôt et l'état, le système économique s'effondre de lui-même. Un système économique n'est viable que s'il y a une armée, une police, une justice, une administration et un législateur.

Une autre erreur classique est de croire que c'était l'or en lui-même qui faisait la valeur de la monnaie. Déjà, les pièces d'or étaient les plus chères, mais aussi les plus rares. Tout le monde n'en avait pas ; il y avait des monnaies en cuivre, en argent et en bronze. En plus seul le souverain avait le droit de frapper la monnaie.

Depuis que Montaigne a étudié l'age d'or de l'Espagne, où une grande quantité d'or avait été importé du nouveau continent, on sait que la valeur des pièces d'or n'était lié qu'à la quantité de pièces en circulation. En augmentant le nombre de pièces d'or en circulation, les prix avait augmenté. Ainsi quelqu'un travaillant et consumant en Espagne, ne pouvait pas s'acheter plus de chose que quelqu'un qui vivait à Paris. Son salaire était plus haut, mais les prix aussi étaient plus hauts.

L'histoire de l'île se focalise sur la matière : l'or, alors que c'est la quantité de monnaie en circulation qui est importante.

A l'époque des pièces d'or, le fait d'être lié à la rareté d'un métal, permettait de garantir que personne n'allait émettre des pièces en grande quantité. Mais que la monnaie soit en métal ou en papier, ne change absolument rien au principe.

Aujourd'hui, la banque centrale et la loi nous garantissent que personne d'autre ne puisse émettre d'argent. Et regardez le résultat : jamais les taux d'intérêt n'ont été aussi bas. L'Europe n'a jamais eu autant de stabilité économique, malgré une crise économique mondiale équivalente à celle de 1929. Dans le récit, l'auteur parle de taux à 8%, ce qui était très bas il y a même vingt ans en Europe. Actuellement, 4% semble très élevé.

L'absence de concurrence

L'île ne représente pas tout à fait la réalité, car dans la réalité, les banques sont en concurrence. La rémunération des banques est censée être calculé au plus juste. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a un problème à résoudre, au besoin avec une loi. (Expliquer les problèmes de concurrence et comment les résoudre sera peut-être l'un de mes prochains articles).

Conclusion

L’Île aux naufragés présentent un "modèle" au sens de la science physique, c'est à dire une simplification de la réalité qui permet d'essayer de comprendre ce qui se passe. Comme tout modèle, tout n'est pas représenté. Il faut bien être conscient des limites du modèle qu'on choisit. Dans le cas de l'Île aux naufragés, l'auteur a fait plusieurs oublis, dont le plus grave était de considérer que la banque était hors du système économique.

Oubliant cela, il présente le banquier comme s'il voulait la chute du système économique. Le banquier a tout intérêt à ce que le système monétaire marche, puisqu'il s'en sert lui aussi.

S'il y a quelque chose qui paraît injuste, c'est à la loi et aux impôts qu'il faut recourir pour limiter les inégalités.

mardi 20 décembre 2011

Qui est Kim Schmitz ?

Voici une vidéo de Kim Schmitz où il apparaît brièvement en compagnie de Bruce Willis. Un train de vie insolent en apparence, le rêve américain à l'allemande, mais seulement en apparence :


Me and Germany's #1 Hacker Kim Schmitz

Kim Schmitz, alias "Kimble", alias Kim Vestor, alias Kim Dotcom est le patron de Mega Group, et de Mega Upload.

Il est surtout très fort pour attirer à lui les média allemands qui parlaient de lui de façon élogieuses. Mais il a été considéré comme un charlatan, un hoaxter (sans doute la compression de gangster et de canular), un mythomane et un mégalomane. (Edit :) Dans un droit de réponse publié sur le site de Korben, Kim affirme qu'il s'agissait d'erreurs de jeunesse.

"Schmitz" est l'équivalent de "Dupont" ou de "Martin" en allemand. Est-ce son vrai nom ?

"Kim Vestor" est un jeu de mot avec "investor" (investisseur). C'est son nom d'emprunt pour créer des sociétés dans des paradis fiscaux, comme à Shangaï où il a installé Mega Upload et ses autres "filiales" toutes domiciliées à la même adresse.

"Kimble" est son nom de "Hacker" en hommage à la série télé Le Fugitif. Mais ses prétendues compétences de hacker semblent très relatives. Kim semble bien aimer qu'on parle de lui.

En fait Kim n'a jamais été hacker : il revendait au détail des numéros de carte bancaire, et a été condamné en 1998. Ce n'est même pas du piratage !

Kim va créer trois start-ups au travers de sa "holding" Kimvestor AG (créée en janvier 2000)

  • Data Protect, société de sécurité informatique fondée en 1994, qui depuis a fait faillite
  • Monkey, une société de paiement par téléphone portable
  • MegaCar, qui commercialise un système de connectivité Internet pour voitures

Il ne faut pas être médium pour se dire que ces sociétés n'ont aucun avenir. Peu importe Kim prévoit une introduction en bourse en deux ans : c'est la bulle internet !

Le groupe allemand TÜV lui rachète 80% de Data Protect. Mais rapidement TÜV se rend compte de la mauvaise santé de la société (et de l'arnaque), et veut la mettre en faillite pour la fusionner avec sa propre branche sécurité.

En 2001, il achète des parts d'un site Internet (Let's buy it : un site d'achat groupé en mauvaise santé) pour 375 000 $, et annonce qu'il va investir 50 millions de dollars dans cette société ; somme qu'il n'a pas. Il revend ensuite ses parts pour 1,5 million de dollar. Il sera condamné à 20 mois de prison avec sursis et 100 000 €. Oui, vous avez bien lu : non seulement il ne fera pas de prison, mais en plus, l'amende est inférieure au gain qu'il en a tiré.

Son ancienne société Monkey prêta 280 000 € à "Kinvestor AG" sans garantie. En 2003, les deux sociétés font faillite.

Il n'hésite pas à afficher un train de vie fastueux, en s'affichant avec des vedettes, une belle voiture, un yacht, etc. Tout ceci plaît aux média allemands, qui cherchent à montrer du "rêve américain" en Allemagne (mais un rêve est une illusion, et là encore plus).

Mais 2001, c'est surtout les attentats du 11 septembre, qui ont causé l'éclatement de la bulle internet, et le crash des start-up de Kim.

Mais il trouve la parade : il fonde YIHAT, Young Intelligent Hackers Against Terror, un groupe de 31337 hackers (c'est précis ! Mais c'est surtout le mot "Elite" en leet speak). Mais rien ne prouvent qu'ils ont existé.

Il attire à lui des investisseurs pour que son groupe de hacking puisse localiser Osama Ben Laden. Kim déclare avoir retrouvé des comptes des terroristes dans l'Arab National Bank d'Arabie Saoudite.

Au nom du YIHAT il déclare qu'il paiera 10 millions de dollars pour tout renseignement sur Ben Laden. Il oublie de dire que le gouvernement américain en propose 25 millions : voulait-il se mettre la différence dans la poche ?

Mais les vrais hackers n'apprécie pas du tout : ses sites, Yihat.org et Kimble.org, se font défacer le hacker Fluffy Bunny (ici l'explication de ce qu'est un défaçage), et plusieurs attaques de DDOS lui font jeter l'éponge.

En 2002 il est arrêté a Bangkok, et extradé vers l’Allemagne. Il est condamné pour fraude fiscale à cause de l'affaire letsbuyit.com : délit d'initié, et manipulation des cours.

Au nouvel an de 2011, Kim a offert (et s'est offert) le plus grand feu d'artifice qu'ait connu la capitale de la Nouvelle Zélande : 500 000 $ (selon Kim, mais qui est sans doute gonflé).

Il déclare s'être installé en Nouvelle Zélande, dans la maison la plus chère du pays. En réalité, la maison serait louée.

Sur son site, il veut qu'on l'appelle "King Kimble the First - Ruler of the Kimpire" ("Roi Kimble le premier - gouverneur du Kimpire / empire de Kim).

En 2002, il est filmé parce qu'il fait de une course de voiture sur la voie publique, le Gumball 3000. En fait la voiture est celle de sa société "MegaCar". Le rallye est couvert par l'émission Jackass de MTV, ce qui lui donne une bonne publicité. Mais il met lui-même des vidéos de ses exploits sur internet. Il gagne l'édition 2001.

Le voici en train de conduire sa Mercedez sur un cour de golf :

Son feu d'artifice en Nouvelle Zélande :

En Nouvelle Zélande, la plaque immatriculation de sa Roll Royce noire est "GOD" ("Dieu" en anglais).

Notez que Paris paie 500 000 € (700 000 $) chaque année, pour le 14 juillet (ce qui ne fait que 50 centimes d'euro par habitant intrapériphéros).

Son dernier "coup" est sa vidéo publicitaire pour Mégaupload, pour laquelle Universal aurait démarré au quart de tour pour essayer de la censurer illégalement.

Le Pipotron d'entreprise

Un ami bloggueur a fait un magnifique article sur l'art d'avoir l'air intelligent et de cacher son ignorance derrière un jargon hermétique.

Et voilà que je tombe sur une vidéo qui reprend exactement le même thème :

L'auteur de ce détournement est Pen of Chaos dont voici le site.

mercredi 14 décembre 2011

Megaupload vs Universal... Fight !

Megaupload a mis en ligne une publicité pour venter son service : le partage de fichier volumineux.

Ne voyant que les utilisations illégales de la chose, les majors du disques sont très remontées contre ce service.

Or dans cette publicité pas moins de 18 artistes américains connus font leur apparition. C'est pour le moins surprenant. Mais Universal a décidé de supprimer cette vidéo par le système de retrait pour violation de copyright. Seul problème, cette vidéo ne comporte aucune violation de copyright. Même si elle possède des droits à l'image des artistes, l'utilisation du système de violation de copyright a clairement été détourné.

Le groupe Mega, a donc l'intention de porter plainte contre Universal.

La vidéo censurée sur Youtube :

La vidéo sur Viméo :

Megaupload Mega Song.

Alors que la loi SOPA est en discussion au sénat américain, ce retrait abusif montre bien l'intention des majors d'abuser sans limite de leur droit de censure que pourrait leur donner cette loi. Les droits d'auteur sont clairement devenu un droit disproportionné en faveur des majors, mettant en danger la liberté d'expression et d'entreprendre, pour des résultats discutables quant à la lutte contre le piratage réel.

Évidemment cette histoire se transforme en bad buzz, avec plein de gens qui reposte cette vidéo dans tous les sens :

Exemple de reposte :

Owni nous informe sur le très troublant patron de MegaUpload, un certain Kim Schmitz, alias Kim Vestor (jeu de mon avec investor/investisseur) alias Kim Dotcom (jeu de mot avec "point com" en anglais), dont le nom apparait à la fin de la vidéo de Mégasong.

Comment a-t-il fait fortune ? Hacker-pirate qui a pu faire chanter de grandes sociétés, ou petit fraudeur de cartes bancaires : peut-on vraiment devenir riche en escroquant avec des cartes bancaires ? Ça me parait peu probable.

Tous les fantasmes des hackers de Wargames à Opération Espadon, sont possibles.

Mais surtout, en ayant un regard critique sur la vidéo de la chanson, on peut se demander si les artistes ne se sont pas fait piéger. Il y a beaucoup de vidéo graphiques, puis des courts extraits pour chaque artiste. Ont-ils bien compris à quoi allait ressembler la vidéo finale ? Si c'est le cas, Kim n'a fait qu'utiliser un vieux ressort de la désinformation, surexploitée par la droite américaine (Fox News, la publicité de Romney, candidat à la primaire des républicains, tout ce qu'a dit Bush, etc). Un juste retour de bâton pour les conservateurs.

Dernier développement de l'affaire : Universal n'aurait en fait aucun droit d'auteur sur la vidéo et aucun des artistes ne se serait réellement plaint, mais ils affirment avoir un contrat avec Youtube et Google qui lui donne le droit de retirer n'importe quelle vidéo qui lui déplaît.

En pleine discussion sur la SOPA aux USA, nous pouvons remercier Universal de se tirer une balle dans les pied en prouvant que leur intention est bien de priver de liberté d'expression les citoyens et d'autres sociétés légalement formées. Le projet de loi SOPA est notamment accusée de donner des moyens disproportionnée de censure aux grosses majors du cinéma et de la musique.

Edition du 19/12/2011 : Google confirme qu'Universal n'avait pas le droit de demander le retrait de la vidéo.

mardi 13 décembre 2011

L'espionage de la vie privée en France

La CNIL vient de sortir aujourd'hui des recommandations à l'intentions des utilisateurs de smartphones. Attention quand vous rentrez votre adresse dans le programme GPS, que vous y mettez vos codes de porte d'immeuble ! Ben de toute façon, les voleurs potentiels se retrouveront devant une porte blindée qu'ils auront du mal à forcer sans réveiller les voisins.

Des recommandations bien ridicules, quand on sait que grâce aux dernières lois de notre très cher président, la police peut infiltrer légalement tout nos outils informatiques à notre insu.

Une filiale du groupe informatique français Bull, Amesys a vendu à Kadhafi des moyens d'espionner ses ressortissants. D'après les plaquettes de promotion du produit des tests d'écoutes de téléphones GSM ont été fait sur l'avenue des Champs Élysées et dans les universités où a été développé ce produit. Ces autorisations et ces tests n'ont pu se faire sans l'approbation du ministre de l'intérieur de l'époque (2004), un certain Nicolas S.

Mais l'espionnage en France, n'est pas un mythe, car Nicolas a son Cabinet Noir. Et les sanctions sont réels à ceux qui déplaisent au petit président.

Dans le même temps les américains découvrent que leurs smartphones sont équipés en usines, d'un logiciel espion sans qu'il en soit fait mention quelque part dans les contrats relatifs à la vie privée dans la notice du téléphone. Le FBI a admis par mégarde qu'ils utilisaient ce logiciel.

La CNIL joue-t-elle au double-langage ? Pas vraiment. Elle ne fait que mettre en garde les utilisateurs, entretenant la technophobie ambiante de notre gouvernement conservateur. Elle met en avant de faux problème de vie privée, et recommande de fausses solutions.

Les vraies solutions, seraient l'interdiction de vente des outils d'espionnages, la mise en place de contre-mesures efficaces au niveau du téléphone. Mettre en avant des smartphones débridés où l'utilisateur pourrait personnaliser son smartphone, et chiffrer ses données stockées dans le téléphone et ses communications avec les moyens qu'il a choisi lui-même.

Mais au fait, qui est à la tête de la CNIL ? Isabelle Falque-Pierrotin, ancienne présidente de l'association FDI (Forum des droits sur l'internet) financée à 80% par l'état. Ancienne de l'ENA, ça sent la grosse entre-aide entre anciens de cette école. Surtout que la mission du FDI était essentiellement d'informer le public sur les droits (et les devoirs) des utilisateurs. La CNIL étant maintenant réduite à son titre consultatif, et ne faisant aucune proposition de loi, son rôle d'information au public sur les dangers d'internet semble contradictoire à son rôle premier, qui était de protéger le public contre les atteintes à la vie privée par les sociétés et l'état.

La dissolution du FDI est acquise, ce qui explique sans doute la migration récente de sa présidente vers la CNIL. L'étape suivante du chef de l'état et de vouloir fusionner la CNIL, l'ART (chargé de réguler la concurrence entre opérateurs téléphoniques et internet), et le CSA.

La CNIL n'ayant plus de rôle réel, je comprends la volonté de s'en débarraser : votre vie privée n'a d'ailleurs plus de secret pour le chef de l'état. (Vous l'ai-je dit ? Toutes les caméras de vidéo-surveillance de Paris, pourront bientôt être reliées directement à l’Élysée : très pratique !)

Rassembler le CSA, l'ART (renommée ARCEP) et la HADOPI est absurde car les uns s'occupent des contenus et l'autre des contenants. C'est comme si on voulait mettre ensemble les producteurs de jus d'orange et les transporteurs de jus de fruits. Tout ça ne fait qu'adhérer à la vision avec des œillères des éditeurs de disques. La volonté de couper les tuyaux des contrevenants idéologiques envers le régime est évidemment visible au travers de ce rapprochement dangereux.

Dormez bien, car Nico travaille contre vous.

lundi 5 décembre 2011

Hayek contre Keynes

Voici deux "battle" en rap présentant les théories de deux grands économistes, Friedrich August von Hayek et John Maynard Keynes.

Je reproche à ces vidéos d'être trop en faveur de Hayek, le présentant comme celui qui a raison, que que tout le monde préfère le discours (présenté comme) "démagogique" de Keynes.

En outre Keynes ne prône pas une dépense à tout prix, mais uniquement en cas de crise, pour en sortir.


Hayek contre Keynes - VOSTfr
Hayek contre Keynes II - VOSTfr