La CNIL vient de sortir aujourd'hui des recommandations à l'intentions des utilisateurs de smartphones. Attention quand vous rentrez votre adresse dans le programme GPS, que vous y mettez vos codes de porte d'immeuble ! Ben de toute façon, les voleurs potentiels se retrouveront devant une porte blindée qu'ils auront du mal à forcer sans réveiller les voisins.
Des recommandations bien ridicules, quand on sait que grâce aux dernières lois de notre très cher président, la police peut infiltrer légalement tout nos outils informatiques à notre insu.
Une filiale du groupe informatique français Bull, Amesys a vendu à Kadhafi des moyens d'espionner ses ressortissants. D'après les plaquettes de promotion du produit des tests d'écoutes de téléphones GSM ont été fait sur l'avenue des Champs Élysées et dans les universités où a été développé ce produit. Ces autorisations et ces tests n'ont pu se faire sans l'approbation du ministre de l'intérieur de l'époque (2004), un certain Nicolas S.
Mais l'espionnage en France, n'est pas un mythe, car Nicolas a son Cabinet Noir. Et les sanctions sont réels à ceux qui déplaisent au petit président.
Dans le même temps les américains découvrent que leurs smartphones sont équipés en usines, d'un logiciel espion sans qu'il en soit fait mention quelque part dans les contrats relatifs à la vie privée dans la notice du téléphone. Le FBI a admis par mégarde qu'ils utilisaient ce logiciel.
La CNIL joue-t-elle au double-langage ? Pas vraiment. Elle ne fait que mettre en garde les utilisateurs, entretenant la technophobie ambiante de notre gouvernement conservateur. Elle met en avant de faux problème de vie privée, et recommande de fausses solutions.
Les vraies solutions, seraient l'interdiction de vente des outils d'espionnages, la mise en place de contre-mesures efficaces au niveau du téléphone. Mettre en avant des smartphones débridés où l'utilisateur pourrait personnaliser son smartphone, et chiffrer ses données stockées dans le téléphone et ses communications avec les moyens qu'il a choisi lui-même.
Mais au fait, qui est à la tête de la CNIL ? Isabelle Falque-Pierrotin, ancienne présidente de l'association FDI (Forum des droits sur l'internet) financée à 80% par l'état. Ancienne de l'ENA, ça sent la grosse entre-aide entre anciens de cette école. Surtout que la mission du FDI était essentiellement d'informer le public sur les droits (et les devoirs) des utilisateurs. La CNIL étant maintenant réduite à son titre consultatif, et ne faisant aucune proposition de loi, son rôle d'information au public sur les dangers d'internet semble contradictoire à son rôle premier, qui était de protéger le public contre les atteintes à la vie privée par les sociétés et l'état.
La dissolution du FDI est acquise, ce qui explique sans doute la migration récente de sa présidente vers la CNIL. L'étape suivante du chef de l'état et de vouloir fusionner la CNIL, l'ART (chargé de réguler la concurrence entre opérateurs téléphoniques et internet), et le CSA.
La CNIL n'ayant plus de rôle réel, je comprends la volonté de s'en débarraser : votre vie privée n'a d'ailleurs plus de secret pour le chef de l'état. (Vous l'ai-je dit ? Toutes les caméras de vidéo-surveillance de Paris, pourront bientôt être reliées directement à l’Élysée : très pratique !)
Rassembler le CSA, l'ART (renommée ARCEP) et la HADOPI est absurde car les uns s'occupent des contenus et l'autre des contenants. C'est comme si on voulait mettre ensemble les producteurs de jus d'orange et les transporteurs de jus de fruits. Tout ça ne fait qu'adhérer à la vision avec des œillères des éditeurs de disques. La volonté de couper les tuyaux des contrevenants idéologiques envers le régime est évidemment visible au travers de ce rapprochement dangereux.
Dormez bien, car Nico travaille contre vous.
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