jeudi 3 septembre 2015

Les cours d'éducation morale et civique

Voici que la féministe Najat Vallaud-Belkacem veut introduire "à marche forcée" (selon le Monde) des cours d'éducation morale et civique (en abrégé EMC). Que pourrait-il y avoir de mal à imposer une morale à nos enfants ?

Quand l'état veut se substituer aux parents et éventuellement à la religion, il ne peut en ressortir que du bien. Peut-être même que les enfants pourront dénoncer les comportements amoraux ou si peu civiques de leurs parents, tels que dans le roman 1984 ou sous le IIIème Reich.

Jargotons

Regardons un peu le contenu de ce programme d'EMC.

Un peu de jargon académique est visiblement nécessaire. Par "cycle 2", nos gardiens de la pensée académique désignent "CP et CE1" cette année, puis "CP, CE1 et CE2" à partir de septembre 2016.

Que va-ton apprendre à nos enfants de 6-7 ans ?

Apprendre les émotions

L'énoncé du programme est :
Connaissance et reconnaissance des émotions de base (peur, colère, tristesse, joie).
En soi, cela ne paraît pas dangereux. Mais connaissant ce qui a été fait aux USA, le résultat promet de desservir nos enfants.

Si on commence à dire que telle émotion est bonne, et telle émotion est mauvaise, il y a un gros problème de valeur morale.

Mélanger avec du féminisme, les émotions qui caractérisent la féminité vont être présentées comme positives, et les émotions qui caractérisent la masculinité vont être présentées comme négatives.

Une idée fort répandue est de dire que la colère est mauvaise. Or la colère est l'un des multiples moyens d'obtenir qu'une personne vous obéisse, et est fort saine pour gronder ses enfants, ou un subordonnée en entreprise.

L'empathie est présentée comme une valeur, qu'il faut enseigner à nos enfants.

Là encore, l'empathie est une émotion qui peut desservir nos enfants. Même s'il peut sembler sain que les enfants pensent aux autres avant eux-même, cela les expose à des manipulations face à des personnes qui se présentent comme des victimes pour des raisons fausses ou pathologiques et qui en abusent. Plus simplement, penser aux autres avant soi, est mauvais pour soi-même si l'enfant fait cela tout le temps.

La tristesse et les pleures font aussi partie du programme. Un croyance féministe affirme qu'on enseignerait au garçon qu'il ne faut pas pleurer. Personnellement, personne ne m'a jamais appris cela. Mais à l'opposer, je n'ai pas envie qu'on apprenne à mes enfants qu'il est normale et recommander de pleurer.

L'empathie et les pleures sont des valeurs positives pour les femmes, mais négatives pour les hommes. La colère est une valeur positive pour les hommes mais négative pour les femmes. Tout simplement, parce que l'homme est en moyenne physiquement plus fort que la femme. Il est important d'enseigner aux plus faibles de ne pas mettre en colère les plus forts.

L'enseignement de mauvaises valeurs à nos enfants leur sera préjudiciable. L'agenda féministe a toujours été de discréditer les traits de caractères masculins. Voici que nous leur ouvrons la grande porte.

Des cours contre le rejet

La présentation du contenu du programme est :
L’intégrité de la personne :
respect des pairs et des adultes.
Les atteintes à la personne d’autrui : (racismes, sexisme, xénophobie, homophobie, harcèlement…).
Mais aussi dans les exemples
La situation de handicap et la pratique de l’inclusion scolaire

Que de belles intentions !

Encore une fois, le risque est l’excès d'empathie. Penser systématiquement aux autres avant soi-même est un problème. Il y a de forts risques de manipulation de ses enfants ayant appris à penser aux autres avant eux-même. D'un autre côté, nous donnons les outils aux victimes professionnelles pour jouer les victimes.

"sexisme" : la dérive serait d'injecter des idées du féminisme radicale, et en particulier la théorie du complot patriarcal : "le patriarcat est partout, partout !" Mai en plus nous pouvons craindre de voire les fillettes expliquer qu'elles ont droits de toujours passer devant les garçons, puisque l'instituteur leur a expliqué qu'elle devait compenser les supposés privilèges des garçons.

"homophobie" : comment va-t-on pouvoir expliquer le concept de l'homosexualité sans que l'enfant ne sache ce qu'est le sexe ? Il est toujours bon de rappeler que la population des homosexuels ne dépasse pas les 1%. Que d'énergie déployée pour une telle minorité, sur de supposées situations d'exclusion qui n'existe plus !

"sexisme et homophobie" : voilà un terrain glissant pour commencer à expliquer la théorie des genres à de futurs adolescents. Les instituteurs vont leur expliquer que le sexe entre les jambes est dissocier de la notion de "genre" dans leur tête. Ils serait donc "normal" de s'habiller en fille quand on est un garçon et de demander qu'on utilise des pronoms féminins.

L'exemple américain devrait nous amener à nous méfier de ce genre d'enseignement de la fausse "tolérance". Sous prétexte de plus d'inclusion, nous générons tout autant de raisons d'exclure. Au lieu d'exclure l'homosexuel, nous excluons l'homophobe, voir toutes les religions. Au lieu d'exclure l'handicapé, nous excluons ceux qui n'arrive pas à communiquer avec les handicapés.

Au lieu d'apprendre à nos enfants à bien se comporter, les ECM vont apprendre que tel type de personne ne peut être exclu, à cause de sa différence, combien même il est une abruti fini, sous peine de passer pour un ***iste. A l'inverse tel type de personne pourra se comporter comme le dernier des abrutis, car il ne sera jamais exclu. Si quelqu'un le rejette ou lui déplaît, il pourra alors l'accuser d'être un ***iste. (Remplez ***iste par raciste, sexiste, capasitiste, transphobique, homophobique, etc...)

Un environnement hostile aux garçons

Pour quelqu'un qui croit en la théorie du genre, les émotions "s’apprennent" et sont une construction sociale. En réalité, peu de neurologues y croient et savent que les émotions sont innées. En particulier elles ne sont pas les mêmes chez les garçons et les filles, et ceux dès la naissance. Il est absurde de croire que le dimorphisme sexuel s'arrête aux frontières du cerveau, sachant que le grand orchestrateur de ce dimorphisme est en réalité, le cerveau en tant que producteur principal des hormones.

Un autre risque est d'avoir des garçons qui sentent de moins en moins à l'aise dans les classes : déprime et décrochage scolaire sont à prévoir. L'environnement scolaire deviendrait très démotivant pour les garçons. Les féministes sont aussi très promptes à accuser la "masculinité toxique", dès qu'un massacre est perpétré dans une université, ne voyant pas (ou voulant masquer) que le climat hostile aux hommes installé par le féminisme, peut être l'une des cause du mal-être de ces tueurs.

Aux USA, le taux d'échecs chez les garçons a explosé. Le résultat voulu était d'avoir plus de filles dans les hautes études scientifiques : il n'en est rien. Les filles continuent à se désintéresser des études scientifiques et préfèrent être infirmière ou psychologue. Les métiers salissants ou scientifiques sont toujours dominés par une présence masculine.

Formons de futurs SJW

Aux États-Unis est apparu le phénomène des "Social Justice Warriors" (en abrégé SJW) : les guerriers de la justice social.

Ces redresseurs de tord poussent à l'extrême la volonté de policer la pensée. Il mettent au pilori de la vindicte populaire (via les réseaux sociaux), le moindre comportement qu'ils jugent raciste, sexiste, homophobe, xénophobe, etc... Ajouter quelques gouttes de féminismes-marxistes ces SJW ressemblent comme deux gouttes d'eau à des racistes anti-blancs, des sexistes misandres, et des hétérophobes.

Incapable de voire leurs propres travers, ils accusent de sexisme ou racisme, tous ceux qui les mettent en lumière, et n'hésite pas à jouer les victimes de discrimination. Il s'inventent des maladies post-traumatiques, et utilisent la théorie (non validée) des "déclencheurs" (triggers). Où qu'ils aillent ils veulent voir des "triggers warning" par excès d'empathie envers ceux qui auraient ces supposés syndromes post-traumatiques qui déclenchent des crises d'angoisses quand est mentionné un sujet particulier.

Ils se sentent investis de la mission de sauver la morale de leur pays pour plus d'inclusion... en excluant ceux qui démontrent leurs tords.

Ils inventent le principe des "micro-agressions" : toutes ces questions anodines qu'ils jugent avoir un sous-entendu excluant. Comme demander à quelqu'un qui a un accent : "de quel pays viens-tu ?"

Les Universités commencent à inclure ces principes dans des recommandations ou leur règlement.

Un professeur de gauche, explique dans un article que ses élèves de gauche lui font peur, décrivant parfaitement le comportement de SJW.

Les Olympiades de l'oppression

La notion de justice sociale est complètement dévoyée par les guerriers de la justice sociale. Au lieu de réclamer l'égalité des chances pour tous, ils veulent l'égalité des résultats. Pour arriver à leur fin, ils prônent la discrimination positive.

Cette marche forcée vers l'égalité à tout prix, a déjà commencé. Les listes électorales doivent comporter autant de femmes que d'hommes.

Mais bien plus absurde, les défenseurs de cette égalité par le résultat veulent imposer des quotas selon tous les discriminations imaginables : sexualité, couleur de peau, religion, etc... Au lieu d'être choisi pour vos compétence, vous serez bientôt choisi parce que vous êtes trans, noire, diabétique avec un doigt en moins, pour remplir les quotas.

Et tant pis, si les personnes remplissant tous ces critères, ne veulent réellement postulé : ils paieront des taxes, car l'obligation de résultat passe par là.

J'ai toujours soutenu l'égalité des chances, mais je suis contre la discrimination positive. En discriminant "positivement" une catégorie de personne, nous discriminons négativement le reste de la population, de sorte qu'en voulant éliminer un "privilège" théorique et abstrait, nous imposerions un "privilège" réel et imposé par la loi. Ce serait absurde et injuste.

Attention à la pente savonneuse

Bien entendu cet enchaînement de cause à effet, n'est pas forcément automatique.

Mais la féministe Najat Vallaud-Belkacem ne peut ignorer tout ce qui a été fait aux USA. Elle connaît au moins les résultats "bénéfique" d'un point de vue féministe (plus de réussite chez les filles). Si elle est de bonne foi elle doit faire un blocage psychologique sur les résultats néfastes de ces modèles d'éducation (plus d'échecs scolaires chez les garçons, environnement scolaire hostile aux garçons).

Loin d'améliorer la condition des enfants, ces cours vont donner à nos enfants le vocabulaire et la rhétorique pour jouer les victimes professionnelles, et leur permettre de voir de l'oppression dans des relations banales.

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