mercredi 19 août 2015

Quel jeu trouverait grâce aux yeux de Feminist Frequency ?

...ou comment voir le patriarcat partout, partout !

Voici bien deux ou trois ans, qu'Anita Sarkeesian et son co-auteur Jonathan McInstosh dit "Josh", nous expliquent en long en large et surtout en travers pourquoi les jeux sont sexistes.

Il est maintenant temps de faire un petit résumé de tout ça.

Dans un jeu bien construit vous allez y trouver des hommes et des femmes qui inter-agissent de différentes manière.

Voici un ensemble de situations classiques dans les jeux vidéo, suivi de ce qu'en pensent Josh et Anita :



Un homme
fait du mal à
Une femme.

"Torture pornographique sadique"
Un homme
tue
une femme.

"Trope de la femme dans le frigo"
Un homme
séduit
une femme.

"Les femmes ne sont pas des objets sexuels"
Un homme
aide
une femme.

"Trope de la demoiselle en détresse"


Une femme
fait du mal à
un homme.

"Fantaisie masochiste puérile"
Une femme
tue
un homme.

"Trope de la femme fatale"
Une femme
séduit
un homme.

"Accomplissement d'un désire immature"
Une femme
aide
un homme.

"Trope de la manic pixie girl"


Une femme
fait du mal à
une femme.

"Combat dans la boue"
Une femme
tue
une femme.

"Fétichisme gore dégoûtant"
Une femme
séduit
une femme.

"Fantasme sur de fausses lesbiennes"
Une femme
aide
une femme.

"Féminisme !"


Un homme
fait du mal à
un homme.

"Les femmes sont sous représentées"
Un homme
tue
un homme.

"Les femmes sont sous représentées"
Un homme
séduit
un homme.

"Le jeu de l'année !"
Un homme
aide
un homme.

"Un club fermé de vieux garçons"

Donc si vous êtes développeurs de jeux est que vous voulez rendre vos développements compatibles avec les "critiques féministes" tel que Feminist Frequency, voici quelques suggestion :

  • Aucun personnage n'est humain : des carrés, des cercles, des triangles sont de bons exemples. Tetris est un bon exemple.
  • Un unique personnage humain, de préférence une femme pas trop belle, et qu'on ne voit pas. Les "jeux" de Tale Tales sont de bons exemples, comme "Graveyard" ou "Sunset". "Gone Home" est un autre exemple.
  • Le personnage principal est anti-social et n'a aucune interaction avec les autres : aucun risque d'oppresser qui que ce soit
  • Vos personnages sont des Bisounours (ou des Poneys) asexués, de préférence sans genre (en français on dit "sexe") identifiable, qui demande l’autorisation de faire des câlins
  • Utiliser des arbres et des plantes, ou des escargots (hermaphrodites)
  • etc (soyez imaginatif, bordel !)
PS : je sais qu'il y a un fort contentieux entre Feminist Frequency et Tale of Tales : ces derniers ont payé les premiers pour qu'ils fassent la publicité de leurs jeux, mais ils ont fait faillite avant que quoique ce soit ne sorte, tout en laissant supposer que c'est ce financement qui les a coulé.

PS2 : l'idée générale du tableau de cet article m'est venue sans source extérieure. Quoiqu'il en soit, je me suis appuyé sur cette article de The Gaming Ground pour le concrétiser.

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