Comment résoudre l'impossible équation de sécuriser la France tout en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux qui partent en retraite.
La cour des comptes nous a pondu 250 pages pour montrer à quel point l'agitation Sarkozienne n'a fait que de la mousse qui retombe dès qu'il s'occupe d'autre chose.
Alors que la fonction publique craque de partout, prête à s'écrouler, le candidat du travailler plus longtemps par semaine et dans votre vie avec moins de fonctionnaires, n'en est pas à ses premières contradictions.
Une méthode de management à l'américaine : il convoque les 5 meilleurs préfet et les cinq pires. Il félicite les premiers et engueule les seconds. Pas de chance, un car a loupé son virage, et vos statistiques sont plombés pour l'année. Dommage à un kilomètre près, le chauffeur de bus s'endormait sur les routes du "meilleur" de ce mois-ci.
A lire absolument :
- le blog insécurité du Monde
- un résumé du rapport
Jamais un gouvernement n'avait fait autant de lois sécuritaires. Les décrets d'une loi ne sont pas encore publiés au journal officiel, que la suivante est déjà mis au programme de l'assemblée nationale. Et pourtant, jamais aucun gouvernement, ne nous a autant menti sur l'efficacité de ces lois. Claude Géant, ministre de l'intérieur a même présenté des chiffres faux (même Bayrou s'en émeut).
La police municipale : un ineptie contre la république
L'ancien nom de la police municipale c'est "garde champêtre". Comme le nom l'indique, ils gardaient les champ, mais aussi leur rôle se limiter à dresser des PV pour les stationnements gênant et aider les enfants à traverser devant l'école.
La transformation en pseudo-police est extrêmement préjudiciable : lors d'un braquage, une policière municipale s'est fait tirer dessus alors qu'elle n'était pas armée. Sa vie aurait été sauve, si elle n'avait pas eu le mot "police" sur son blouson. Au lieu de voir cette évidence, les syndicats de police municipale manifeste pour avoir le port d'arme. Heureusement, les syndicats des vrais policiers ne veulent pas de cela.
Le nœud du problème, est que les policiers prennent leurs ordres du maire. Les sénateurs sont tous des maires et les députés le sont quasiment tous. Car les sénateurs sont élus par les maires. Il faudrait être débile pour ne pas voir là un dangereux conflit d'intérêt.
En s'octroyant le droit d'avoir une milice, les maires sont devenus des minis dictateurs à leur échelle. Les maires cumulent de fait des pouvoir législatifs (arrêté communaux, permis de construire) et exécutifs (police municipales). Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les polices municipales se sont surtout développées dans le sud : les tendances mafieuses remontent vite.
Les découpages municipaux deviennent complètement absurdes avec les fusions d'aire urbaine. Selon la définition de l'INSEE, une aire urbaine est un ensemble de communes d'un seul tenant ayant une forte dépendance économique (au moins 40% de la population d'une commune travaille chez une autre). Par exemple, l'aire urbaine de Paris regroupe 394 communes (et 4 régions). Un entrelacs multi-couche très préjudiciable pour les "banlieusards" qui ne profitent pas complétement des avantages de la capitale (par exemple le métro, le prix des transports en commun, le vélib, et bientôt l'autolib).
La police municipale accroît les inégalités locales. Une ville qui lève suffisamment d'impôts peut s'offrir une police municipale efficace. Mais une ville dont une bonne partie de la population a un faible salaire, ne peut pas s'offrir la même sécurité. Or, quand ces deux "municipalités" ne forment qu'une seule et même aire urbaine, il n'est pas normal que l'une profite plus des services publiques que l'autre.
La police municipale ne devrait pas avoir vocation à se substituer à la police nationale. La dépendance des cowboys à leur maire est une évidence.
Quels solutions ?
- renommons la "Police Municipale" en quelque chose de moins trompeur : "Sécurité municipale" par exemple.
- diminuons les pouvoirs de la police municipale
- fusionnons les communes qui sont dans une même aire urbaine
- interdisons aux maires d'être député
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