vendredi 1 juin 2012

Jacques Généreux, la Grèce et l'euro

Précédement, j'expliquais pourquoi il me paraissait absurde de parler de la sortie de l'euro de la Grèce : non pas parce que ce serait une catastrophe pour l'économie européenne, mais parce que le peuple grec refusera d'utiliser une monnaie qui va forcément se dévaluer plus vite que l'euro, combien même son gouvernement tenterait de le lui imposer.

Voici une analyse tout à fait sérieuse d'une économiste reconnu : Jacques Généreux. C'est clair qu'après 9 plans de sauvetages "de la dernière chance" d'où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sortaient en claironnant "Nous avons sauver la Grèce, l'Europe et le Monde !" Le problèmes avec ces plans, est que je ne vois pas où ils vont. Ils dirigent le pays vers une déflation qui amènera l'état à collecter encore moins d'impôts.

Ne vous faites pas avoir par son étiquette "Front de Gauche" : il a vraiment une analyse raisonnable de la situation. D'ailleurs, si vous retirez la mesure qui me paraît démagogique et irréaliste du SMIC à 1700 € de Mélenchon, le reste de son programme économique pour les élections présidentielles 2012 a entièrement été écrit par Jacques Généreux, et je dois avouer qu'il était crédible.


Jacques Généreux parle de la Grèce sur France Inter

La Grèce et les grecs ne veulent pas sortir de l'euro, ils veulent qu'on leur réduise leur dette.

Il n'y a que trois méthodes pour réduire la dette (qu'il faut combiner) :

  • "restructurer" la dette (que les créanciers renoncent à une partie de cette dette)
  • "monétiser" la dette (que la BCE rachète une partie de la dette avec la planche à billet)
  • relancer la croissance en Europe (chaque pays doit relancer la croissance dans son pays, ce qui atteindra forcement la Grèce)

La banque centrale européenne a pour mission d'augmenter la masse monétaire. Actuellement, la BCE a réduit les réserves obligatoires à 1% (au lieu de 2%) et les rémunères à 1% depuis le 1er janvier 2012 (au lieu de 2% pour que l'inflation soit à 2%). Il y a donc un gros manque en création monétaire. Elle voudrait se mettre à racheter de la dette grecque, elle ne s'y prendrait pas autrement.

Ne confondons pas rigueur et austérité : être rigoureux consiste à avoir un euro collecté par l'impôt en face de chaque euro dépensé par l'état. Être austère consiste à réduire les dépenses. Nicolas Sarkozy nous a prouvé qu'on pouvait être austère en creusant la dette publique comme jamais un président ne l'a fait !

En complément, voici une liste de pays qui utilise une monnaie étrangère pour leur pays. Ceci explique pourquoi le peuple grec refusera de changer de monnaie. Ils voteront avec leur porte-monnaie. Il faut vraiment être de droite pour croire qu'on peut aller contre la volonté d'un peuple au moyen d'une loi.

2 commentaires:

  1. "la mesure qui me paraît démagogique et irréaliste du SMIC à 1700 € de Mélenchon"

    J'imagine que pour écrire ça vous êtes vous même au smic. Sinon vous n'auriez pas l'indécence de l'écrire pas vrai ? Vous n'auriez pas l'indécence de dire à des gens qui gagnent 1000 euros / mois "allons voyons soyez réaliste vous avez largement de quoi vivre".

    Et bien sûr vous allez nous expliquer en quoi, vous qui semblez détenir une vérité que nous ignorons, c'est une mesure irréaliste. A moins que vous ne répétiez bêtement les propos d'éditorialistes grassement payés (45 000 euros/ mois pour Apathie tout de même) qui nous assomment chaque jour avec des âneries tout droit sorties de l'Institut Montaigne.

    Précisons avant que vous ne commenciez votre brillante démonstration, qu'il s'agit de 1700 euros brut ce qui représente une hausse de 20% du smic et que cette augmentation est répartie sur 5 ans soit environ 4% par an. Bref pas de quoi fouetter un chat, mais visiblement on a dépassé les limites de ce qu'on vous a autorisé à penser.

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    1. Mr GENEREUX rectifiez moi si je me trompe, après tout je ne suis qu'un chauffeur routier qui aime bien l'économie. Je constate que les spéculateurs financiers se procurent les capitaux à des taux d-intérets dérisoires pour le reprêter à la GRECE avec des taux à deux chiffres, et qu'ils transferent les risques avec la caution des Etats: afin d'être assurés de la bonne fin des capitaux.

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