Fembots
Dans sa vidéo sur les fembots, Anita réussit à assimiler des objets animés que sont des robots à forme humaine à des femmes et considère donc la représentation que renvoie le robot, comme une attaque de l'image de toutes les femmes de la Terre. Sauf que ces robots ne sont que des objets programmés pour reproduire des attitudes humaines.
Cette vidéo est hallucinante de bout en bout, car il suffit de se dire, "oui mais un robot n'est qu'un objet animé". Et ces objets en question sont bel et bien fabriqués pour contenter leur créateur pour faire le ménage, et pourquoi pas sexuellement (des poupées gonflables améliorées) ; chacun son délire au lit. Je ne juge personne.
Quoiqu'il en soit, les publicités dont parle Anita, sont évidement faites pour choquer, pour marquer l'esprit du spectateur et qu'il se pose des questions vis-à-vis de ces robots à forme humaine.
Le Test de Bechdel
Dans sa vidéo sur le Test de Bechdel, Anita essaie d'appliquer ce test sur les films ayant remporté des Oscars.Le Test de Bechdel est réussit, si un film a les trois points suivant : (1) deux femmes ayant un nom, (2) qui se parlent (3) d'autre chose que d'un homme.
Ce test essaie de démontrer par l'absurde que les films sont outrageusement centrés sur les hommes. Sauf que le test n'est pas fait pour affirmer que les films qui le réussissent sont compatibles avec le féminisme. D'ailleurs, il y a plein d'exemples de films misogynes qui le réussissent, et de films adorés par les féministes qui ne le passent pas.
Selon le site bechdeltest.com, 56% des films réussissent le test, ce qui est énorme car l'inventeur voulait que le test démontre de manière incontestable que la majorité des films sont centrés sur les hommes.
Anita arrive justement à ce constat : il n'y a pas assez de films qui ne réussissent pas le test. Elle propose donc d'ajouter quelques critères pour le durcir, en ajoutant par exemple un temps de conversation minimum.
Ce faisant, elle passe à côté du fait que le test devait être extrêmement simple pour prouver l'absurdité de notre société prétendument "patriarcale" aux yeux des féministes.
Mais elle arrive à la limite du test : le test d'origine ne vérifiait pas la contrepartie masculine était vraie, c'est à dire que des hommes parlent ensemble d'autre chose que des femmes. Un film qui met en scène qu'un homme et une femme, ratera forcément le test dans les deux sens. Alien réussit tout juste le test, mais il s'agit de personnages qui sont quasiment tout le temps en groupe. Que dire, des conversations à trois, deux femmes et un homme ? En ajoutant un critère de durée, il faut alors passer au test toutes les conversations, et calculer toutes leurs durées. Et en ne tenant compte que des conversations entre femmes, ne tombe-t-on pas dans le travers inverse, qui consiste à tout vouloir centrer sur les femmes ? Pourquoi exclure les conversations entre plusieurs femmes et au moins un homme ?
Le nombre de critères peut exploser : le Test de Bechdel est amusant mais a clairement trop de limites, quelque soit le nombre de critères qu'on rajoute.
Top des 5 chansons les plus hérissantes de Noël
Dans cette vidéo, Anita nous propose les cinq chansons les plus bizarres de Noël. Comme à son accoutumé elle vise des chansons parce qu'elles sont très populaires, et inventent ses raisons d'être outragée. La mauvaise interprétation des paroles est systématique.
Elle lance les hostilités avec la chanson de Mariah Carey, All I want for Christmas is You (Tout ce que je veux pour Noël, c'est toi). Combien même le "toi" n'a pas de sexe, Anita en déduit que la chanteuse, et par extension toutes les femmes, veulent se donner aux hommes comme cadeau de Noël. Sauf que les paroles de la chanson qu'Anita rapporte, Mariah Carey dit "I just want you for my very own" (littéralement "Je te veux mon très mien" ce qu'on traduirait plutôt par "Je te veux rien que pour moi"). La notion de possession est clairement inversée : c'est Mariah qui veut posséder le "toi".
I saw mommy kissing Santa Claus, underneath the mistletoe last night ("J'ai vu maman embrasser le père Noël, sous le gui hier soir") : selon Anita, maman trompe papa avec le père Noël. Elle finit par éventuellement supposé que c'est le papa déguisé, mais du point de vue de l'enfant ce n'est pas évident. Quoiqu'il en soit, il n'y a pas de rapport avec le féminisme.
It’s Beginning to Look a Lot Like Christmas (Ça commence à ressembler beaucoup à Noël) : Anita reproche la liste de jouets stéréotypés pour les filles et les garçons. Des bottes de cowboy et des faux pistolets pour les garçons, et des poupées qui parlent et qu'on promène pour les filles. (Les poupées parlent de façon imaginaire car je doute qu'en 1951 les poupées parlaient de manière électronique). L'auteur doit-il s'excuser d'offrir des jouets qui plaisent aux filles et aux garçons ? Le débat de l'inné et l'acquis et la base des théories d'un certain féminisme et de la théorie du genre. Le sujet est trop vaste pour en parler ici.
Santa Baby (qu'on peut traduire "mon Papa Noël chéri"), est en fait l'une des rares chansons de Noël écrite par une femme. Dans cette chanson, la chanteuse tente de séduire le père Noël pour avoir une fourrure, un yacht, une voiture décapotable, un duplex et une bague. Selon Anita, cette chanson renforce le stéréotype selon lequel les femmes sont des croqueuses de diamant. Encore, une fois, Anita considère que stéréotyper un type de femme, c'est appliqué ce stéréotype à toutes les femmes, et donc attaquer toutes les femmes.
Baby It’s Cold Outside (Bébé, il fait froid dehors), qui est un duo où un homme (à l'origine prétendument un loup) incite une femme (à l'origine prétendument une souris) à rester avec lui, à boire un verre qui se révèle être de l'alcool, qui dit "non" explicitement car elle ne veut pas rester, mais à force d'insistance, elle accepte de rester. Il s'agit de la plus vieille chanson de ce classement, 1936, mais dont le premier enregistrement date de 1949. Bien entendu, le parallèle avec le "prédateur" sexuel que sont les hommes, selon les féministes et selon Anita. Elle affirme que cette chanson favorise et banalise la culture du viol. Je dois avouer qu'effectivement l'insistance de l'homme est au delà du convenable. Mais tout est une question de contexte et de la façon de le dire, et du fait que les deux personnes se connaissent avant la chanson.
Lady Gaga & Joseph Gordon-Levit Baby, It's Cold Outside où les rôles sont inversés
Fait amusant : trois des chansons ont été chantée par Glee, série très à la mode et destinée aux femmes : All I want for Christmas is You, Santa Bee, Baby It’s Cold Outside. J'ai une petite idée d'où vient l'inspiration d'Anita.
En conclusion, Anita propose d'utiliser ses chansons pour amener des discussions sur le sexisme pendant Noël avec ses amis et sa famille. Sans rire ! Rien de tel pour pourrir les fêtes de fin d'année que de lancer des sujets politiques. Merci Anita pour toutes ces engueulades en famille ! (Anita, les bons tuyaux. J'en ris encore.)
Le hameçonnage commercial du Huffington Post
Dans cette vidéo, Anita critique le hameçonnage commercial du Huffington Post. Elle propose ensuite sa définition de la réification : utiliser le corps d'une femme pour vendre quelque chose, en l'occurrence des liens et des articles pour rester sur le Huffington Post. Cette définition est bien entendu totalement fausse (voir le lien sur réification).Je ne peux pas juger de la réalité du hameçonnage car le Huffington Post je ne le constate pas. Ils ont certainement corrigé la présentation. Par contre elle estime que le féminisme est "progressiste", ce qui est faux pour sa forme moderne et radicale qu'elle défend. Constatant que 23% des articles du site sont écrits par les femmes, elle estime que le Huffington Post cherche à exclure les femmes. C'est le problème des quotas et de la sous représentation des femmes : ce n'est pas la faute des journalistes et des recruteurs de ceci, si leur nombre est aussi mal équilibré. Les recruteurs embauchent les gens dans les proportions qui s'offrent à eux, la plupart du temps.
Cette théorie de la conspiration du club pour homme qui cherche à exclure les femmes m'atterre à chaque fois. Et présenter des images de femmes dénudées ne signifie pas que quelqu'un cherche à exclure les femmes (comme dans le cas des sites de torrents).
Conclusion
Merci de m'avoir suivi dans le monde étrange des féministes radiales modernes où tout est de la faute de patriarcat, tout n'est que conspiration envers les femmes et où l'homme doit être détesté pour le simple fait d'être un homme mais à part ça, ce féminisme n'est pas de la misandrie.
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