Mar_Lard, Anita Sakeezian et bien d'autres aiment bien lancer des statistiques scandaleuses à propos des viols. Pourtant, ces chiffres scandaleusement élevés devraient lever le soupçon. Heureusement, les féministes radicales ont l'argument massue pour vous faire taire. "Suppôt du patriarcat ! Si tu remets en cause les sacro-saints chiffres du dogme, c'est que tu soutiens la culture du viol, jeune mâle blanc hétéro de la classe moyenne que tu es !"
Bien entendu, je suis totalement insensible à la flatterie : je vais donc démonter leur supercherie.
Voici donc ce qu'on apprend par cœur dans les cours d'endoctrinement du féminisme radicale :
(Attention, ce qui suit est faux)
Une femme sur quatre sera violé dans sa vie.
91% des victimes sont des femmes
99% des violeurs sont des hommes
Mais quelle rapport entre le féminisme et le viol ?
La première fois que j'ai lu l'article de Mar_Lard sur le sexisme et le jeu-vidéo, j'ai été surpris qu'elle embraye sur le viol.
Je ne connaissais que le féminisme libéral qui ne milite que pour l'égalité des opportunités en politique et dans les entreprises, quelque soit le sexe. Quel rapport avec le viol ?
"Mince, je me suis trompé d'article... Ah non, c'est toujours le même." Ben oui, nous sommes dans un pays où le viol est déjà puni et fortement condamné. Elle enfonce des portes ouvertes.
Évidemment le but des féministes radicales n'est pas d'interdire quelque chose qui l'est déjà. En utilisant ces statistiques, elles cherchent à dénigrer, l'homme en tant que classe d'individus.
Pourtant, les violeurs sont une toute petite tranche de la population. En assimilant l'ensemble des mâles à ce petit nombre de personnes, elles font exactement ce qu'elles dénoncent, une discrimination sexuelle et des amalgames (envers les hommes au lieu des femmes). Cela finit de les convaincre de l'existence du patriarcat.
Selon les théories du féminisme radical, le viol est la matérialisation du patriarcat : la dominance des mâles sur les femelles. Or les féministes se sont convaincues entre elles que nous serions dans une société qui minimise grandement le phénomène du viol ; ce qu'elles appellent la "culture du viol".
Au final, elles finissent par dire que le simple fait de blaguer sur le viol, voir même sur les relations sexuelles hétéro déviantes, est une apologie de la culture du viol.
Une femme sur quatre sera violée dans sa vie : vraiment ?
Retournons aux racines du mal : une étude de magazine Ms. en 1985 au USA, financé en partie par l'état. Cette étude visait à déterminer combien de femmes ont été violées ou tentées d'être violées sur trois campus universitaires. L'étude était conduite par la professeure en sociologie Mary P. Koss.
Premier écueil : "1 sur 4" est le nombre de viols et de tentatives de viol cumulés. Il ne s'agit pas du nombre de viols. Nous tombons à "1 sur 8", si nous ne comptons que le nombre de viols.
Deuxième écueil : les questions cumulent plusieurs situations. Pour déterminer s'il s'agissait d'une "tentative" de viol, la question était
Avez-vous eu un homme qui a tenté d'avoir une relation sexuel (monter sur vous, ou tenter d'insérer son pénis) quand vous ne vouliez pas en vous menaçant ou en utilisant un certain degré de force (en tordant votre bras, en vous maintenant plaqué, etc) ?Comme il y a des "ou" ça signifie que si l'homme a maintenu la fille sur un lit ou un canapé, la fille répondra "oui", et la sociologue considérera cela comme une tentative de viol, combien même la fille ait dit "non" et que le garçon relâche immédiatement la fille en s'excusant du malentendu.
Troisième écueil : les questions sur l'alcool étaient mal posées. En particulier, l'effet désinhibant de l'alcool ne peut en aucun cas, dans aucune société servir d'excuse pour échapper à vos responsabilité : en particulier si vous prenez le volant en sachant que vous avez trop bu, que vous soyez un homme ou une femme ! Ceci est vrai pour le sexe aussi. Pour qu'il y ait viol, il faut qu'il y ait violence, menace ou que la personne violée ne soit plus en état de se défendre. La sociologue elle-même a reconnu l'ambiguïté de la question qui ne lui avait pas sauté aux yeux à l'époque. Cela réduit les viols de "1 sur 8" à "1 sur 9" (et si il était encore valide, le cumul, viol et tentative de viol de "1 sur 4" à "1 sur 5")
Quatrième écueil : bien que la sociologue classe certaines réponses comme qualifiant un viol, la "victime" ne dit pas qu'elle a été violée dans un cas sur 4 !
En réalité, des études similaires avaient déjà été menées en posant directement la question "Avez-vous été violé(e) sur le campus ?" : les féministes n'avaient pas obtenu assez de réponse positive à leur goût. D'ailleurs plusieurs études ont été menées par la suite sur le même modèles : en qualifiant de viol des actes sexuels qui ressemblent à des viols, bien que la victime ne les qualifie pas ainsi.
Donc au lieu de demander directement, elles demandent :
Avez-vous eu une relation sexuel quand vous ne vouliez pas parce qu'un homme vous a menacé ou utilisé un certain degré de violence (en tordant votre bras, en vous maintenant plaqué, etc) pour vous le faire ?Donc si je sélectionne entre tous les "ou" j'obtiens :
Avez-vous eu une relation sexuel quand vous ne vouliez pas parce qu'un homme en vous a maintenu plaqué pour vous le faire ?Sauf que ça n'est pas la définition du viol. Pour qu'il y ait viol, la fille doit manifester son désaccord. La preuve est que 57% des filles qui ont répondu "oui", ont eu d'autres rapports sexuels avec ce même partenaire. Elles ne se sont pas senti violées ; elles ne se sont pas senti traumatisées. C'est bien là toute l'absurdité de cette étude. La sociologue qui a interprété le résultat de cette étude a mis en avant ses convictions personnelles pour en interpréter les résultats. Toute l'étude est biaisée et à jeter.
Mais il est vrai que cet argument ne peut pas faire mouche avec les féministes radicales : elles estiment qu'une relation sexuelle ne doit pas être basé sur la domination, le sadomasochisme ou autre (argent, promotion canapé), sinon c'est du viol.
Nous tombons donc à une proportion de 1 / 9 x 1 / 4 = 2,7 %. C'est bien entendu toujours trop élevé (d'un point de vue moral), mais c'est tellement loin du quart annoncé initialement que ça en est ridicule !
Mais allons voir les statistiques officielles. Aux USA en 2009 il y a eu 29 plaintes pour viols pour 100 000 habitants (quelque soit le sexe de la victime ou du présumé violeur). Si on estime qu'une femme peut potentiellement se faire violer pendant pendant 30 ans (de 15 à 45 ans), la proportions de victimes de viol au moins une fois dans sa vie est de 0.87%. Nous sommes loin, très loin des 1 sur 4 annoncés.
Après je laisse les féministes délirer sur le nombre de viols non déclarés. Par définition, il est impossible à estimer.
D'autant que pour les féministes radicales, le viol imaginaire n'existe pas. (autre exemple là, et là, etc, etc, etc)
91% des victimes sont des femmes, 99% des violeurs sont des hommes
Le problème de l'étude précédente, c'est qu'elle exclue quasiment tous les viols ou l'homme est la victime. Pour qu'il y ait viol, selon la sociologue Mary Koss, il faut que la victime soit pénétrée.
Et bien entendu, en allant sur un campus, on évite d'étudier les viols en prison où les victimes sont plutôt des hommes...
Références
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